Lorsque vous découvrez une œuvre d'art, votre regard s'abandonne, il glisse sur la toile, s'arrête, revient sur des détails, il se laisse alors aller. Votre esprit vagabonde alors et se laisse happer par ce que vos yeux lui transmettent. Puis, vous allez alors réagir : un souvenir va jaillir et d'un coup, vous allez vous interroger. Voila toute la force de l'art !

Que l'œuvre soit récente ou non, ce n'est pas ce qui est important ; ce qui l'est, c'est que vous vous êtes ouvert à l'œuvre et qu'elle vous a transmis un message. Vous n'avez aucunement été influencé : il vous a été offert et vous, vous, vous l'avez jaugé, vous l'êtes approprié selon votre propre jugement.

L'Art est un vecteur d'expression, une liberté de pensée, que personne ne peut aliéner car il VOUS appartient.

Message de l'artiste versus le message perçu par son lecteur ou, autrement dit : est-il important que le message de l'artiste soit parfaitement perçu par l'amateur d'art ?  

Il est primordial pour un peintre engagé de transmettre son message : c'est la mission qu'il s'est donné et il en va de son art et de sa transmission. En revanche, s'il traduit dans sa peinture ses engagements, en aucun cas il n'imposera son point de vue au lecteur de l'œuvre.

Chacun a la liberté d’avoir ses avis sur n’importe quel sujet et l'art permet justement de pouvoir échanger mais sans l'enveloppe sociétale consistant à vouloir prouver que notre point de vue est le meilleur.  L'art est un terrain neutre, basé sur le ressenti et non sous le joug des préjugés ou du jugement.

Le message d’un tableau s’appuie sur deux éléments majeurs : d’une part sa composition même mais aussi son titre.

Dans un premier temps, nous découvrons sa composition : le support, la matière utilisée, le jeu des couleurs, le graphisme laissent à chacun cette liberté d'interpréter ce qu'il veut. Si je prends l’exemple de mon tableau ci-dessous : vous y voyez quoi ? qu’est-ce que cela vous inspire ? que ressentez-vous ?

Si maintenant, je vous donne son titre, votre subconscient va ré-orienter votre analyse en lui donnant cette information importante. Cette toile s’appelle « Exubérance ». Inconsciemment, regarder la toile sous un angle complémentaire, vous allez vous interroger pour trouver ce qui se cache derrière cela.

A ceux qui ont vu un poisson dans cette représentation (plusieurs personnes ont accepté de participer à l’expérience sans connaitre le but recherché), le fait d’indiquer le titre à changer leur regard pour faire le lien.

Les personnes ont alors perçu le mouvement … et cela a permis des discussions d’une très grande richesse portant sur la vie, ses contraintes, cette course contre la montre alors qu’il faut tout simplement vivre et réaliser ses rêves : c’est çà que cette toile voulu transmettre.

Si la personne qui a lu la toile a perçu un sentiment similaire, alors j’ai réussi à transmettre quelque chose. Le but n’est pas de comprendre à 100% une vision d’artiste mais d’en éprouver un sentiment et de conduire à une réflexion plus profonde. SI le message de fond va être perçu mais la profondeur du ressenti va être diffèrent : la discussion entre l'artiste et le lecteur va faire alors ressortir toute la quintessence de cette différence.  

Le but de l’Art n’est-il pas de se poser des questions ? de prendre le temps de se poser pour s’interroger dans un monde qui est de plus en plus oppressant, de plus en plus stressant, qui laisse peu de place à l’introspection, à la réflexion ?

Les combats d’un artiste : ses armes, son mode opératoire

J’ai deux grands combats à travers mes toiles : le respect du vivant et la liberté de penser.

Par plusieurs d'entre elles, je vous présente mon point de vue sur notre rapport à la Nature, à notre existence qui est intimement lié à cette planète qui nous supporte. Personnellement, je considère que nous allons droit dans le mur d'autant plus consciemment. Aussi, exposer mes œuvres telles que « Planète  ou la dérive des continents », « Savoir », Banquise », me permet de vous présenter mon avis mais sans vous l'imposer. Lorsque vous allez regarder ces toiles, celle-ci vous amène à une réflexion et c’est cette réflexion qui est le point de départ de la transmission du message pour lequel je vous vous intéresser.  

Regardez le tableau « Planète ou la dérive des continents ». Prenez le temps de vous imprégnez de celle-ci puis continuez votre lecture.

Lorsque j’ai peint cette toile, j’ai voulu retranscrire l'impact des guerres, du réchauffement climatique, tous ces changements que nous subissons sans nous faire franchement réagir : la sécheresse qui s'installe (en jaune) et qui fait basculer les peuples dans les guerres et la famine (en rouge), ces courants El Nino et le Gulf Stream pollués par les plastiques (en blanc) et qui traduisent aussi le dérèglement climatique.

Lorsque je discute avec un collectionneur, je lui délivre le message que j'ai voulu intégrer. Cela permet parfois d'ouvrir le dialogue sur ces différents points mais cela reste une discussion et jamais un débat d'idées et c'est ce qui fait la richesse du moment. Pas de besoin d'imposer, de justifier, défendre, …juste quelques mots pour exposer son sentiment, son ressenti.

Prenons une autre œuvre : « Chant des Sirènes ». J'ai scindé le tableau en 4 pans, j'ai utilisé des couleurs non « naturelles » pour peintre des baleines (je doute que vous ayez déjà vu des baleines rouges !!!) Et j'ai représenté une mère avec son petit. Que lisez-vous à travers cela ? Voici comment j’ai rédigé mon message : 4 pans pour représenter un éclatement à savoir une existence menacée d'extinction : une vie qui vole en éclat. Quant aux couleurs, elles appellent le regard et le ressenti : du rouge qui symbolise le sang …à la fois signe de vie mais aussi de mort. Et enfin, une baleine et son petit pour symboliser l'avenir, la transmission de la vie.

Enfin, prenons « Couleurs du Costa Rica » : une grenouille me dirait vous … et bien tout à fait !!!!

A travers ces trois exemples, vous avec mes armes et mon mode opératoire pour passer mes messages.

Mes armes sont les couleurs et la forme / assemblage des tableaux. Mon mode opératoire, l’art abstrait ou figuratif.

Les couleurs me permettent de donner une atmosphère à mes tableaux. Selon que je veux parler de la vie, des aléas de celle-ci, du vivant, des maux de notre époque, … je vais utiliser une palette particulière de teinte : la vie, le rouge ; le bleu , l’espoir, les teintes de marron, les moments marquants de l’existence, le jaune, le réchauffement climatique et ceci pour les tableaux abstraits.

Pour les tableaux figuratifs, les couleurs sont vraissemblantes et d’ailleurs j’utilise ce style de peinture pour montrer la beauté du vivant.

D’ailleurs, je réserve plutôt l’art abstrait pour mettre de la force dans les messages que je souhaite passer. Faites le tour de mes œuvres et vous le constaterez !

Je trouve que l’abstrait à justement cette force pour renforcer une idée car, il expose la réaction de l’artiste (moi en l’occurrence) tout en laissant au lecteur la liberté de faire sa propre interprétation du message, sans entrave, avec justement cette ouverture d’esprit qui est nécessaire à tout échange d’idée.

L’Art, la liberté d’un média exceptionnel

Ce que je reproche aux médias actuels qu’ils soient traditionnels (télévision, journaux, radio) c’est qu’ils ne laissent plus la part à l’analyse, à la liberté de réflexion individuel. Où est passé ce temps où toute information était vérifiée et analysée avant d’être communiquées pour être à nouveaux analysée par des esprit critiques et éclairés (je rappelle qu’avoir un esprit critique souligne une capacité d’analyse sur un évènement donné) ?

Aujourd’hui, tout doit aller vite, on ne s’embête plus à vérifier les sources, ou encore pire, la véracité de ce que l’on observe …de toute façon une information est très vite remplacée par une autre alors à quoi bon ??!!

Avec les réseaux sociaux, le rythme est devenu effréné : il faut être le premier !!!! Le reste passe au « ième » plan ….malheureusement.

La richesse de l’œuvre d’art est que l’on prend le temps, le temps de s’en imprégner, de s’accaparer une portion d’elle en s’y projetant. L’analyse est alors riche car elle réunie deux modes de pensée complémentaires voir identiques. L’échange se fait alors dans un environnement sans codification sociétale, sans pression.

L’Art est un livre où chacun écrit un chapitre mais son aucun apposition de force.

Le message de l’artiste doit être suffisamment explicite pour se faire accompagner par le lecteur mais il revient à se dernier de le relayer, de l’enrichir avec sa personnalité.

Des courants de pensées sont nés grâce à la peinture, des personnes opprimées ont utilisé l’art pour s’affranchir des jougs dont ils faisaient l’objet. La liberté, le droit à s’exprimer, l’émancipation féminine : autant de thèmes qui, exprimés par la peinture (c’est-à-dire une « simple » image pour un néophyte) semblent secondaires alors que les mêmes messages écrits seraient tout de suite critiqués négativement voir condamnés.

Une liberté d’expression, une richesse exceptionnelle

Qui n’a jamais entendu la célèbre citation de Napoléon Bonaparte « Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours ». Cette phrase exprime une vérité universelle, elle sert souvent à justifier de préférer un dessin (au sens dictionnaire du terme) à tout discours puisqu'un – bon - croquis le remplace avantageusement et de manière absolue. C’est toute la force de l’Art pictural ce qui en fait une arme parfaite pour les messages engagés.

Vous ne regarderez plus l’Art de la même façon, prenez le temps de remarquer le message qui se dessine dans ces œuvres d’art. Une chasse au trésor dans toute sa définition car, si cela vous interpelle, c’est que vous prenez la relève de l’artiste … et c’est le but recherché.

A vous de jouer !!

Que de grands changements !!!  Voici ce que je pourrais conclure de 2022. Une année exceptionnelle en terme de bouleversement que ce soit d'un point de vue communication ou en terme d'installation.

Je ne sais pas pour vous mais certaines années sont plus marquantes que d'autres. Il y a eu les années Covid qui, je dois l'avouer, m'ont été très prolifiques pour l'inspiration … et c'est sans doute ça d’ailleurs qui a déclenché le chamboulement de l'année 2022 !!!

 Haro sur l'atelier !   

Comme vous avez pu le lire dans mes articles de novembre et décembre, mon atelier a subi de grosses transformations parce que cela devenait invivable : passer plus de temps à chercher, être dans le fouillis permanent, cela ne me convient pas. La réaction épidermique ne s'est pas fait attendre … tremblement de terre dans ma tête : le changement c'était pour maintenant !

Aujourd'hui, je me délecte de mon nouvel atelier et je ne suis pas peu fière des solutions simples trouvées pour ne pas avoir dépensé une fortune dans un atelier d'artiste digne de ce nom ! Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas des peintres de renom que nous devons renoncer à avoir un atelier qui soit décent. Je n'ai financièrement pas les moyens de mettre 2000 euros dans un meuble qui, certes est pensé pour les artistes mais qui de par son prix, s'adresse à cette petite catégorie d'artistes qui vit de son art. La réorientation de meubles du commerce avec quelques adaptations suffit déjà à se faire plaisir. Je n‘ai pas honte de mon atelier, bien au contraire !!!

En le faisant, j'améliorerai encore mes rangements c'est certain, mais là, j'ai déjà placé la barre haute et c'est jubilatoire !

 Haro sur les réseaux sociaux !

Autant pour trouver des solutions de rangements efficaces et optimisés en termes de coût ou d'espace, il n'y a pas de problème ; autant pour les réseaux sociaux, je ne suis pas à mon aise. D'ailleurs, c'est pour cela que je me suis adressée à une amie !!! Avec le temps, je me suis familiarisée avec Instagram, autant pour Facebook c’est une autre histoire !!!! Le livre « Facebook pour les nuls » a été ma bible en la matière, je n'ai pas honte de le dire (et elle me sert toujours !).

Reste maintenant à transformer l'essai et à prendre efficacement la main sur ce système.  J'écris un article par mois sur différents sujets qui trouvent de l'écho dans ma petite communauté ; comme j’aimerai avoir plus de retours, il faut que j'agrandisse le cercle, il a donc fallu s'y mettre ! Et là, comme je le disais : un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour moi !!!!

Cependant, avant de me lancer à corps perdu dans l'aventure, il fallait déjà trouver une identité graphique. Les gens vous reconnaissent d'autant plus facilement lorsque vous avez un logo qui vous représente. Cette amie qui me guide pour Facebook m'a créé ce logo à partir de questions qu'elle m'a posé, de groupement d'images qui me marquent et qui ont été les fils conducteurs de cette recherche. Elle a abouti à ce colibri prenant son envol, dans cette palette de couleurs représentant mes thèmes fétiches.   La Nature, le respect, d'espérance.

Lorsqu'elle m'a présenté le fruit de sa réflexion, j'ai tout de suite craqué pour cet oiseau et son symbolisme ainsi que pour le graphisme associé. La liberté, la soif de découverte, mon rapport à la Nature : je m'y retrouve complètement.

Haro sur mon site ! 

2022 est une année marquée par de nombreux articles sur mon site. Même si j'ai manqué d'assiduité sur l’avant dernier trimestre (le réaménagement de mon atelier et les réseaux sociaux y sont pour beaucoup), je suis assez fière d’avoir pu lever le voile sur certaines de vos interrogations.

Faisons un récapitulatif de mes articles :  

- Janvier : « La face cachée de l'artiste »

- Février : « Les endroits les plus sûrs pour acheter un tableau sans se faire arnaquer »

- Mars : oups, petit oubli de parution de ma part

- Avril : « Faire réaliser son tableau : un moment d'extase pour tout amateur d'art »

- Mai : « Un tableau : une décoration moderne et évolutive au gré de vos envies »

- Juin : « Une des faces cachées de l'artiste »

- Juillet : « L'art : un cadeau à portée de tous selon trois vérités »

- Août, Septembre, Octobre : manque d'assiduité flagrante, je reconnais.

- Novembre : « Un atelier d'artiste : transformez le rêve en réalité … pour pas cher »

- Décembre : « Mon atelier d'artiste : du rêve à la réalité … avec quelques astuces supplémentaires »

Vous pouvez les retrouver sur la page « blog » de mon site où je les laisse à votre disposition, n'hésitez pas à les découvrir !!

Haro sur les expositions !!!!

Les expositions ont réellement repris cette année : on se sent revivre en retrouvant toutes les personnes que l'on croise lors de ces événements, que ce soit des amateurs d'art ou des artistes, anciennes connaissances ou découvertes extraordinaires !!!  

Bref, une énorme bouffée d'oxygène après deux ans difficiles. Ainsi, si je fais le bilan de la reprise, j'arrive à un partenariat et la réalisation de 5 expositions avec déjà 2 expositions calées sur 2023.

En novembre, j'ai eu le plaisir de participation au téléthon de Saint Arnoult. Quoi de plus normal ??!!!! Evidemment, je reconduirai cela cette année : l'Art doit rester une mise en valeur, que ce soit en témoin de son temps ou en contribuant à faire un lien entre les personnes. J'ai toujours (bêtement) hésité à y participer, toujours cette appréhension du jugement. Peur de ne pas présenter une toile digne de l'événement, qu'elle soit jugée de niveau inférieur, pas par la qualité intrinsèque de celle-ci mais par rapport à l'événement proprement dit. C'est idiot …. La preuve : elle a été acquise lors de la soirée organisée pour cette occasion.

Et maintenant ….

Et bien, je vais continuer à disséquer les entrailles de Facebook pour m'améliorer encore et encore (il reste du travail !!!!).

Mais surtout, je vais me concentrer sur mes toiles car ce besoin viscéral a toujours besoin d'être comblé.  C'est une partie de moi qui me fait vivre car cela me permet de vous retranscrire mes sentiments et mon ressentis : c'est ce qui fait la richesse de l'Art !!!!

A très bientôt pour partager. Bientôt, quelques dates à retenir pour se rencontrer !!!

 Très bonne année à tous !!!

Maryse

Dans mon article du mois de novembre, je vous démontrais que l'on pouvait avoir SON atelier d'artiste à moindre coût. Les meubles remaniés par rapport à leur fonction d'origine m'ont permis de gagner pas moins de 4 000 euros par rapport à des meubles dédiés, étudiés pour les peintres mais totalement hors budget pour moi. Pour avoir MON atelier digne de ce nom, il a donc fallu ruser par le biais de meubles communs …. mais les détails devaient encore être peaufinés.

Aujourd’hui, je vais vous décrire les petites astuces qui finalisent mon nouvel aménagement. Comme qui dirait, c'est tout con mais qu'est-ce que cela facilite la vie !!!!   

Vous vous souvenez du bazar que c'était entre mes recoins mansardés, mes rangements adaptés à des étagères éparpillées ? Allez, quelques photos souvenir : 

C'était pas glamour du tout !!!! Rien à voir avec maintenant !!!

Le gros du décor étant planté, place maintenant à mes astuces finales. 

Le rangement de la peinture 

Rien de plus pénible que d'être en pleine création et de devoir chercher ces tubes de peinture dans tous les recoins. Avant, j'avais mes tubes dans différentes boites que je rangeais là où j'avais de la place, histoire de dégager ma table. Si vous êtes comme moi : plus il y a du bazar, plus on recule l'échéance du rangement …. et plus c’est le bazar ...etc, etc !!!! Une roue sans fin.

J'ai commencé par la peinture acrylique. Grace aux chutes de deux planches et à quelques crochets, me voici dotée d'un support hyper pratique pour accrocher mes tubes de peinture acrylique. Comme tous les tubes ne sont pas percés d'un trou d'accroche, j'utilise des attaches pinces pour pallier à cela. Et comme il faut toujours se méfier des fuites de tubes, j'ai ajouté au sol un petit support triangulaire pour récolter la peinture en cas de fuite intempestive. Avec un revêtement en résine, plus rien à craindre ! Pourquoi triangulaire ? parce qu'on ne peut pas se prendre les pieds dedans !!!! 

Voici le résultat  : 

OK pour les tubes acryliques mais moi je peins à l'huile, la peinture acrylique ne me servant qu’à préparer les toiles ou à faire des esquisses. La peinture à l'huile est plus « baveuse », il faut donc prévoir un rangement nettoyable facilement. Pour cela, j'ai investis dans un meuble à roulettes que j'ai partitionné. 

Toutes mes couleurs sont regroupées, identifiées, facile à attraper : fini le bazar ! Ce rangement est placé à portée de main de ma table et de mon chevalet de travail : vite attrapé, vite rangé que demander de plus ?!

Le rangement de mon bric-à-brac

Pour mes nouveaux meubles, même combat pour de l'efficacité. Pour cela, je me suis aidée de rangements de cuisine ! Ces modèles sont épais et donc solides et permettent une organisation très adaptable. Les boites s’emboîtent entre elles ce qui permet une solidarisation de l'ensemble pour, en plus, des dimensions quasi parfaites pour les tiroirs des meubles. 

Voyez comme c'est mieux organisé : chaque tiroir est dédié et surtout, ils sont dans l'ordre de fréquence d'utilisation à savoir les utilisations les plus fréquentes en haut jusqu'aux mois fréquentes en bas. 

Dans le meuble colonne de droite, du haut vers le bas, je retrouve mes pinceaux,  puis mes couteaux, mes gros tubes de peinture acrylique, et enfin mes pigments.

Le meuble colonne de gauche me permet de stocker mes documents administratifs mais aussi mes plaquettes d'exposition, mes certificats et mes classeurs techniques.

La commode centrale contient mes outils rangés, les produits de mes recettes et mes palettes. Pour tous ces éléments, j'avais besoin d'avoir une surface plus grande pour visualiser tout mon matériel d'un seul coup d'œil. Des tiroirs de 1 m de large sont parfaitement adaptés. 

J’ai conservé l’un de mes espaces sous-pente pour le dédier uniquement au matériel d’expédition. Un autre espace est, quant à lui, dédié au matériel d’exposition. Avoir gardé ces deux espaces, tout en les identifiant parfaitement, me permet d’optimiser au maximum l’espace moins contraint de mon atelier.

Ainsi, tout ce que j'avais en bric-à-brac n'est plus qu'un souvenir. Mes outils sont facilement retrouvables et je sais enfin ce que j'ai exactement comme « aides à la peinture » : filets, écorces, peignes, …. 

Le tout ce n'est pas d'avoir plein de matériel, c'est de se souvenir de ce que l’on a !!!! Quelle joie de passer plus de temps à peindre qu'à chercher ou ranger ! 

Le rangement de mes toiles

Ah, ma penderie recyclée, j'en suis fière  ! Mon mari a perfectionné le meuble en ajoutant une barre anti-glisse en bas de meuble pour mes œuvres rangées dans la largeur. Vous n'imaginez pas le nombre de toiles que j'y ai déjà rangé rien que dans cette espace : 12 tableaux de grandes dimensions et il me reste de la place !!! 

Je range mes quadriptyques et triptyques sur les grandes étagères car ils sont plus contraints à la planéité lorsqu'ils sont assemblés.

La penderie de gauche me permet de ranger mes toiles vierges en partie inférieure et mes peintures de dimensions plus modestes en partie supérieures. D’un seul coup d’œil, je vois ainsi mes œuvres et je peux les attraper facilement. Aucun risque qu’elles ne s’abîment par écrasement ou choc. 

En conclusion ...

J’espère qu’au travers de mes deux articles de novembre et décembre, vous allez sauter le pas et vous faire plaisir en vous réappropriant les espaces dont vous avez besoin. Pas besoin de dépenser une fortune pour acquérir un atelier d’artiste. Un peu d’imagination, quelques astuces, et le tour est joué !!

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter ; je me ferai une joie d’échanger sur mes astuces et de vous aider à trouver celles qui vous conviendront le mieux.

A bientôt,

Maryse

Ce n’est pas parce que j’ai la chance d’habiter en maison que je bénéficie d’une place énorme et extensible !!! Voici le constat auquel j’arrive après quelques années. Mon art se développe, mes techniques évoluent, mes tableaux se succèdent et viennent compléter mes inspirations passées. Il en résulte que la place nécessaire pour accueillir tout mon matériel et stocker mes œuvres s’accroit avec le temps.

Lorsque je regardais mon atelier, il était disparate : je me suis adaptée à l’espace alors que l’espace aurait dû être adapté à mon besoin. C’est en faisant cet état des lieux voici quatre mois que je me suis dit : va falloir changer les choses.

L’état des lieux était édifiant et sans appel. Déjà, je me suis installée dans une grande pièce certes mais qui fait aussi office de bureau, de chambre d’appoint et de bibliothèque. Bien sûr, pour corser le tout, la pièce est mansardée. Pas top me direz-vous !!

Jusqu’à maintenant, mon espace atelier me satisfaisait même si j’en ressentais de plus en plus les limites. Un premier coin sous mansarde accueillait mes toiles peintes mais aussi les toiles vierges. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais ne sachant pas ce qui va m’inspirer, j’ai sous la main toutes les tailles imaginables à ma disposition, prêtes à voir naître une œuvre d’art : pratique mais fallait stocker. En plus, cet espace me servait aussi de rangement pour mon matériel à peinture !!! Il y a un an, mon mari a eu pitié : il a alors pris sa caisse à outils et du bois pour me confectionner des étagères pour organiser au mieux tout ça. Accéder aux toiles quand tout était entassé : vive le tour de rein !!!

J’avais optimisé aussi les mansardes sous fenêtres : c’est grand et profond, … très profond !! Chercher quelque chose à quatre pattes fait certes faire du sport mais bon ...  Même si je peux y entreposer des éléments dimensionnants (mon matériel pour prendre en photo mes tableaux, des cartons de protection, et encore tout un tas de bazar), ce n’était pas folichon.

Et comme si cela n’était pas suffisant, un coin de grenier (toujours mansardé) abritait mes cartons d’expédition : un endroit merveilleusement étroit d’accès, la charpente ne laissant qu’un espace très limité pour passer. L’autre extrémité me servait de stockage de tableaux peints et mon matériel d’exposition.

Et bien, il y a quelques mois, réaction de ras le bol : le changement c’est pour maintenant !!! Il était temps de réaménager tout ça et de donner à l’atelier ses lettres de noblesse.

Bon, OK, y’a qu’à, faut qu’on ! Facile à dire mais pas facile à faire ! Il fallait réfléchir à quelque chose d’intelligent (!!!) et pragmatique. Il ne fallait pas retomber dans les travers que je voulais quitter.

Google est mon ami : me voici surfant sur le Net pour dénicher des meubles d’artiste et, là, sueurs froides : c’est quoi ces prix ???!!!! On trouve des meubles spéciaux, très bien pensés évidemment mais le budget à allouer dépasse malheureusement amplement mes possibilités.

OK, neufs c’est hors de prix, je regardais donc d’occasion : je passais vite mon chemin. Comme j’adore bricoler, une idée a germé après quelques nuits de sommeil : pourquoi ne pas détourner des meubles classiques existants pour obtenir mes meubles d’atelier ? Mon besoin était clair dans ma tête : il me fallait 4 espaces distincts :

un premier pour mon matériel de peinture (peinture, pinceaux, produits, …) ;un second  pour mes toiles (peintes et vierges) ;un troisième pour le matériel d’envoi ;le dernier pour la partie administrative (gestions des expositions, papier de l’entreprise, certificats des tableaux, …).

Il ne restait plus qu’à trouver les meubles ad hoc ; il fallait du pratique mais aussi du solide : investir dans le long terme.

Je suis donc retourné fouiner sur internet regarder plus en détail ces meubles spéciaux d’artiste afin de réfléchir à ce qui me servirait par rapport à mes habitudes. Ensuite, j’ai fait quelques allers – retours à Ikéa. Pourquoi Ikéa : parce qu’ils font des meubles flexibles et solides. Les idées ont commencé à se mettre en place et le réaménagement a pris forme dans ma tête.   Hors de question de diminuer mon espace d’expression artistique : je travaille sur des grands formats et j’ai besoin de place. Donc, j’ai repensé l’espace disponible de façon à avoir tout à portée de main mais de manière plus pratique.

Mon espace sous mansarde devient mon espace de stockage pour tout ce qui est expédition. Je n’utilise pas ce matériel tous les jours (je ne devrais pas l’avouer !!!) mais je dois clairement voir ce que j’ai pour garder les cartons et matériel de protection dont je vais avoir besoin et surtout, me souvenir que je les ai !! Comme cela prend quand même un peu de place mais comme je n’en ai pas besoin régulièrement, la mansarde est pratique et les étagères réutilisables : premier point de réglé.

Concernant mon matériel de peinture, j’en ai besoin quasiment tous les jours : il trouvera parfaitement sa place dans des meubles avec tiroirs, des petits comme des grands : il en faut, il en faut ! Tout doit être à portée de main, facilement attrapable et rangeable : un meuble pas trop haut serait top ! Sur ce point, déclic : une commode fera parfaitement l’affaire. J’ai porté mon choix sur 3 commodes de caractéristiques différentes : l’une avec de grands tiroirs, et deux autres dites « colonne » (petits tiroirs). La dimension des tiroirs permet d’y ranger sans problème tout mon matériel par catégorie et de façon pragmatique. J’ai dédié le premier meuble colonne à tout mon petit matériel de peinture et peinture à l’huile. Le second me sert de rangement pour mes papiers administratifs. Je vois enfin clairement ce que j’ai et le rangement est un jeu d’enfant !! La grande commode accueille les grands éléments tels que les supports d’esquisses, les matériels de peinture encombrants. Deux points de réglés d’un coup !

Les toiles, ça, c’est ce qui est le plus délicat : c’est volumineux, fragile et il y en a !!! Cette fois-ci, direction les penderies. Une penderie présente des espaces larges et c’est costaud. J’ai choisi 2 blocs : l’un de 1 mètre de large, l’autre de 50 cm. Avec une profondeur de 58 cm, la place est très appréciable et on en met !!! Il y a la possibilité de ranger les tableaux tant en largeur qu’en longueur : j’ai fait le choix de la largeur. Par un jeu d’étagères, je range les toiles de taille moindre et j’ai séparé les œuvres des toiles vierges.  L’avantage de ces caissons est que vous pouvez les faire évoluer par la suite en ajoutant des tiroirs, des tablettes, … car ils sont configurables à merci. Dernier point de réglé !!

Au final, j’ai mon atelier d’artiste à la fois pratique et ordonné mais surtout, pour un coût très acceptable. Ce nouvel aménagement m’a couté 687 euros (220 euros de penderie avec tablettes + 467 euros de commode). Sachant qu’un meuble d’artiste coûte au bas mot dans les 2000 euros, cela valait le coût de se creuser les méninges !! J’ai respecté ce qui était important : espace d’expression artistique intact, rangement pragmatique avec un potentiel tel que j’ai de l’espace encore disponible.

Si vous êtes dans la même situation que moi j’étais, et que vous voulez un atelier d’artiste pratique à moindre coût, voici les conseils que je vous donne :  

faites un état des lieux de tous les espaces que vous occupez actuellement ; établissez une liste grossière de ce que vous avez en catégorisant (peinture, petit matériel, pinceaux, toiles, …) ;déterminez le volume que représente chaque catégorie ;prenez le temps de réfléchir à ce qui serait pratique pour vous comme arrangement d’atelier ;sans faire de pub pour la marque, regardez chez IKEA les meubles qui pourraient correspondre (une penderie pour ranger ses tableaux, une commode avec des tiroirs, des meubles colonnes, …). Ils présentent des meubles très variés et modulables ce qui permet beaucoup de configurations possibles.

Après un peu d’huile de coude (pour le montage des meubles et vos nouveaux rangements), vous aurez un atelier où vous direz : mais, pourquoi je n’ai pas fait çà plus tôt ?????

Un dernier conseil : n’oubliez pas de prévoir un peu de place / de rangement supplémentaire car votre art va évoluer (donc le matériel dont vous aurez besoin) et il vous faudra ranger toutes vos nouvelles créations !!!!!

Le mois prochain, je vous présenterai mes astuces de rangement pour optimiser l’espace !!!

En espérant vous avoir été utile !

A bientôt !  

Maryse

Je constate que de nos jours, nous possédons quasiment tout et il est de plus en plus compliqué de trouver une idée originale de cadeau, cette idée géniale qui va ravir la personne que l’on veut gâter, cette idée qui va étonner, je devrais même dire détonner !

Vérité n°1 : l’Art est ouvert à tous

Si vos amis ou votre famille sont ouverts à l’art et qu’ils chouchoutent leur décoration intérieure,  pourquoi ne pas se tourner vers la peinture : le tableau est le cadeau tout à fait approprié, moderne et surtout hors du commun. Hors du commun car les œuvres d’art sont très souvent associées à l’idée suivante : elles ne sont réservées qu’à une élite riche. 

Détrompez-vous, ce n’est pas vrai ! Tous les peintres n’ont pas la renommée de Picasso , de Dali ou de Monet ce qui fait que vous pouvez acquérir des toiles de qualité pour des tarifs à portée de toutes les bourses. Qui sait si demain une de vos toiles n’aura d’ailleurs pas été peinte par un peintre qui s’est fait un nom au fur et à mesure des années ??!!

Lorsque nous recherchons un cadeau original et unique pour marquer un évènement, nous ne voulons pas de ce cadeau fabriqué en 100 000 exemplaires que l’on trouve dans n’importe quelle chaîne de magasin. Nous voulons quelque chose qui marque touche la personne à qui on l’offre : une œuvre est unique, émotionnelle et personnelle !!! 

Vérité n°2 : un budget reste un budget 

A chaque occasion, la propension du budget dépend de l’évènement. Aux occasions incontournables, nous avons un budget raisonnable car elles jalonnent plusieurs fois l’année : Noël, fête des mères, fête des pères, St Valentin, fête des grands-mères, anniversaires, ... Aux évènements occasionnels, nous allouons un budget plus conséquent car nous voulons marquer le coup : St Valentin, mariage, crémaillère, anniversaires de mariage, anniversaires des dizaines (20, 30, 40, … ans), départ en retraite, ...

Pour les occasions incontournables, notre budget moyen tourne autour de 20 euros ; pour une occasion particulière, celui-ci est plutôt estimé autour de 100 euros. 

De nos jours, les augmentations de la vie courante pèsent de plus en plus lourd dans notre portefeuille et des solutions intermédiaires sont utilisées telles que des cagnottes, des chèques cadeau. Ces solutions ont l’avantage de mieux gérer son budget tout en faisant de très beaux cadeaux puisque le regroupement permet de grossir le montant alloué.

Vérité n°3 : ce qui est vrai pour un sac à main, un ensemble de tasses à café, l’est aussi pour l’Art 

S’il est maintenant naturel de réaliser ces cagnottes, d’offrir des chèques cadeau pour des départs en retraite, des naissances, des mariages, …  alors pourquoi ne pas faire la même chose pour offrir une peinture ? En ouvrant une cagnotte auprès d’un artiste, en offrant un bon cadeau valable chez celui-ci, vous ouvrez une porte vers l’originalité et la VRAIE personnalisation d’un cadeau. D’une part vous respectez votre budget tout en offrant un cadeau plus conséquent puisque vous vous êtes regroupés, d’autre part vous ouvrez le champs des possible à la personne de recevoir un cadeau peu commun et personnel ! De plus, et ce n’est pas le moindre des avantages, vous laissez à la personne la possibilité de choisir l’œuvre d’art qui lui conviendra parfaitement.

Honnêtement, c’est parfait !!! 

Conclusion : faire plaisir efficacement et en toute simplicité.

Artiste depuis de multiples années, je considère que l’art ne doit pas être réservée à une élite mais à toute personne qui sait l’apprécier. Lorsque j’ai acheté mon premier tableau, c’était un coup de cœur mais, étant jeune embauchée, mon pouvoir d’achat été plutôt limité. Le peintre a accepté que je le paye en plusieurs fois : j’ai toujours sa toile (cela fait 23 ans maintenant) et j’ai toujours autant de plaisir à la regarder ! Ce peintre m’a démontré que ce qu’il y avait de plus valorisant pour lui était de transmettre ses œuvres à des personnes qui savent vibrer aux sons des émotions retranscrites sur la toile et non rester dans une bulle fermée aux gens « communs ».

Depuis que je vends mais peintures, je me suis toujours attachée à partager ma passion et ne pas avoir le « melon » comme on dit. C’est pour cela que je propose différents solutions pour que les gens puissent faire plaisir ou se faire plaisir. Par le biais d’une cagnotte que j’ouvre nominativement ou d’un chèque cadeau, les personnes peuvent se faire plaisir en fonction de leurs goûts artistiques (abstrait ou figuratif), du coup de cœur sur une toile, et bien sûr de la taille du tableau. Mes prix oscillent entre 50 et 1 500 euros et même plus. Si la personne souhaite un tableau qui dépasse l’enveloppe, elle a la possibilité d’ajouter la somme luis permettant d’accéder à l’œuvre choisie. Si son choix porte sur un tableau moins cher, la différence lui est reversée sans contre-partie : c’est aussi simple que çà.

Mon but est  de permettre aux gens d’appréhender l’art sans exploser les tirelires ! 

N'hésitez pas à me laisser votre avis sur cet article à partir de "Contact" ! 

A bientôt, 

Maryse

Parce qu’un Artiste représente toujours une part de mystère pour ses concitoyens, je me devais de lever un bout de voile (un petit bout …) en vous expliquant un de nos stress : s’ouvrir aux autres en partageant une part de nous. Et, pour cela, nous avons deux grandes étapes à franchir : se trouver et se dévoiler pour partager sa passion.

Si ces étapes semblent à première vue anodines pour une personne non peintre, je peux vous affirmer que passer de l'ombre à la lumière n'est pas simple que ce soit pour coucher une part de soi dans ses toiles ou expliquer son travail… !

Lorsque l'on peint ….

La première étape est déjà de trouver son identité ! Et trouver son identité commence par trouver LA technique qui fait vibrer sa propre personnalité pour mieux faire vibrer ses créations.  Pour ma part, j'ai commencé par le crayon gris : cela m’a permis de dessiner partout, de chercher mes thèmes de prédilection, de m'affiner dès que j’en ressentais le besoin. Des crayons au feutre, du feutre à la peinture … et la peinture à l'huile a été la grande révélation.   Oh, j'ai bien essayé d'autres méthodes mais ce petit frisson d'excitation à la création n’a jamais résonné de la même façon. L'aquarelle m'a laissée parfaitement de glace.  L'acrylique sèche trop vite pour moi : j'ai besoin d’avoir le temps de ressentir la peinture, de la modeler au fur et à mesure pour m'en imprégner et révéler le résultat escompté. L'acrylique a des propriétés telles que ponctuellement je peux l'utiliser mais elle ne me permet pas de m'épanouir pleinement. Quant au pastel, les jeux sont beaucoup plus nombreux, le champs des possibilités beaucoup plus ouverts mais, j'ai mes périodes : un coup, je m'y lance puis j'ai  des période de « boudage »  ! Allez savoir pourquoi ……

Mais, la peinture à l'huile, c'est tout autre chose. Le fait de pouvoir y revenir même après quelques jours, alors que la peinture a commencé à s'affirmer sur la toile, ajuster le trait pour modeler l'effet final. Je dois avouer que ce jeu entre moi et la matière est extatique.

Lorsqu’un peintre peint, il dévoile sur une toile une partie de lui. Et çà, ce n'est aussi possible que s'il est en symbiose avec la matière avec laquelle il travaille. Une œuvre d'Art prend toute sa valeur dans la transcription de l'état d'esprit de la personne qui tient le pinceau. Je dis bien « tenir » car si souvent je le guide, je m'aperçois que parfois c'est lui qui mène mon geste car peindre, c'est se vider l'esprit et l'esprit étant facétieux, il prend parfois les commandes du geste ! Ce lâcher n'est possible que si le mariage entre l’artiste et sa technique est parfait.

Et puis …

Et puis, il y a un second lâcher qui est beaucoup plus compliqué, c'est justement la seconde grande étape à laquelle je faisais référence : l'art est le miroir de l'âme et l’artiste est lié à sa toile. Si nous la faisons naître et la faisons grandir, il arrive ce moment où il faut passer le relai afin qu'elle puisse continuer à s'épanouir.  

Ce moment redouté : la transmission

On pourrait croire que la continuité évidente de la création d'une œuvre d'art est sa vente …. Et bien non. Tel un parent avec son enfant qu'il aurait vu grandir, il n'est jamais évident de couper le cordon pour passer le relai même si c’est tout ce qui fait la quintessence de l'Art : le partage ! Mais c'est aussi ce qui en fait toute sa complexité. Regardez ce parent qui voit la chair de sa chair partir avec une personne inconnue pour continuer sa vie. En tant que peintre, c’est exactement le même sentiment : un tableau ne se crée pas sans que l’Artiste n'investisse une part de lui. Nous retranscrivons toujours une partie de nous-même dans nos œuvres. Il nous faut donc accepter de transmettre cette petite part de nous à une personne que nous ne connaissons pas. A cette introduction dans notre intimité, il faut de plus franchir une étape cruciale au préalable : le regard des autres. Se mettre à nu sur une toile, y coucher ses convictions, son ressenti, dans l'intimité de son atelier est autrement moins intimidant que de l'afficher devant la première personne venue (si vous permettez une telle expression). Chaque artiste vit cette épreuve à sa façon. Certains ne franchiront jamais le cap car trop de sentiments, trop de jardins secrets sont engagés. D'autres le feront « sans se retourner », sans hésitation ; enfin, certains prendront le temps qu'il faut pour assumer la critique qui en découlera. Ce n'est pas évident de savoir comment nous accueillerons les commentaires des visiteurs voir de nos pairs. Pour ma part, il m'a fallu un certain temps car si en atelier partagé, nous échangeons nos commentaires, un lien d'intimité s'est créé au fil du temps. Ce lien permet d'établir un rapport de confiance avec l'autre ; ainsi s'ouvrir se fait plus naturellement.

Exposer lors d'une exposition devant un public est complètement différent : nous sommes mis à nu devant des personnes que nous ne connaissons pas. Il n'est pas évident d'expliquer dans ce contexte l'intimité de création du tableau qu'ils regardent…. D'autant plus si la peinture est abstraite car, du moins pour ma part, c'est là que je m'ouvre le plus. Rien n'est plus simple que d'ouvrir une part de soi dans une écriture plus subtile qu'une représentation figurative !  

Être peintre, c’est s’ouvrir aux autres : si cela est facile à écrire, soyez sûr que ce que ce n’est pas si évident que çà ….

 N'hésitez pas à laisser vos commentaires sur mon site « marysechauvin.com » ou encore sur mon compte Instagram : @marysechauvin71

La première pensée que l’on a lorsque l’on pense à « tableau » c’est que l’on fige dans le temps sa décoration d’intérieur. La seconde pensée est de se dire que c’est ringard.

Pour utiliser un mot d’actualité : fake news !!! Et je vais vous le démontrer dans cet article.

Une décoration évolutive 

Déjà, lorsque l’on parle « tableau », on pense tout de suite trou dans le mur. Qui dit trou dans le mur dit décoration à long terme car on ne tient pas à transformer ses murs en gruyère et surtout à passer son temps à reboucher les trous.

Une décoration ne s’arrête pas aux murs : elle s’applique aussi à toute surface plane et ce sont ces emplacements qui vont vous permettre de vous lâcher complètement ! Et oui, pourquoi ne pas les utiliser pour y placer un tableau de petite taille ou de taille modeste ? 

Pour profiter de cela, voici deux astuces simples pour la mise en œuvre : utiliser un trépied ou un cadre. Je m’explique.

Regardons la solution « trépied » : il s'agit d'un support qui était fait à l'origine pour y poser des assiettes par exemple mais qui se prête parfaitement aux formats raisonnables de peinture (à la fin de l’article, vous verrez que « raisonnable » laisse une grange marge !). Ces supports ont l’avantage d’être bon marché mais attention à un point : leur dimensionnement. La taille du trépied doit être adaptée au tableau pour qu’il soit bien maintenu. Reposant sur trois points d’appui, il est conseillé de poser le tableau dans un endroit où le risque de bousculer le tableau est toutefois limité. 

L'autre solution consiste à encadrer son tableau avec une caisse américaine. Quesaco ? C'est un cadre qui possède de larges bords. Ce cadre remplie deux missions : il met en valeur le tableau et surtout, de par sa caractéristique, il peut être pose n'importe où car son bord large donne une très bonne stabilité lorsqu’il est posé sur une surface plane. Ce style de cadre se trouve très facilement dans n’importe quel magasin de bricolage (Bricorama, Leroy Merlin, Castorama, …) à des tarifs très abordables.

Sur les photos ci-dessous, vous pouvez voir des tableaux encadrés avec des caisses noires ou blanches. 

"Errance"

"Eclosion"

Bien sûr, si vous souhaitez une autre couleur, soit vous trouvez le cadre déjà dans la teinte correspondante mais les teintes sont restreintes (blanche, noire, bois), soit, si êtes un petit peu bricoleur, un léger ponçage, une couche de peinture et le tour est joué (vigilez toutefois à respecter les tons du tableau pour conserver sa mise en valeur). 

Ces deux astuces vont vous permettre de changer votre décoration au gré de vos envies en jouant sur les emplacements dans votre pièce (bords de fenêtre, meubles) mais aussi en plaçant la peinture dans une autre pièce et, ce, sans trou, sans vis, ni huile de coude pour les reprises !!!  

Une décoration moderne

Valoriser son intérieur avec une peinture revient en force et les deux « supports » que je vous ai présenté s’y prêtent complètement. Ils participent à apporter beaucoup de style et de modernisme dans n’importe quel type d’intérieur.  

Participant à une exposition à Chambourcy, il avait déposé « Ville en Art » sur un piano en utilisant un trépied. Pour rappel, cette œuvre mesure 1,20 mètres sur 60 cm de haut. Vous voyez que la notion de « raisonnable » est effectivement relative !

Je trouve le résultat bluffant !

Exposition à Chambourcy

Les caisses américaines sont par leur conception dans un style déjà épuré et géométrique. Elles supplantent les cadres classiques, effaçant cet aspect un peu vieillot, passé.   

"Avenir"

Il n’y a plus lieu de vous mettre des freins : tout est adaptable !!! Alors, faites-vous plaisir et partez à la chasse de VOTRE perle rare ! 

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Immortaliser un moment magique grâce à l’art 

Nos moments les plus importants, les plus émouvants, sont quasiment tous figés par une photo car c’est l'instrument idéal pour figer un moment privilégié de sa vie tels que des événements familiaux (retrouvailles, mariage, anniversaire) mais aussi pour fixer un souvenir tel qu’un paysage de vacances, un animal rencontré à la croisée des chemins, voire son animal de compagnie…. Ce sont souvent sur ces derniers thèmes que les amateurs d'art aiment solliciter des Artistes peintre car la peinture donne une autre dimension à ce moment immortalisé par la photo. Autant la photo met en avant un souvenir particulier autant la peinture va renforcer des traits, l’ambiance, l’émotion. De plus, les photos sont rangées dans des albums voir maintenant dans la mémoire de son téléphone portable ; a contrario, le tableau s'accroche au mur et devient alors sujet de toutes les attentions.

Sublimer ce moment par de la peinture figurative …

Lorsqu'une photo a une portée particulière, nous constatons qu'inconsciemment sa prise a été particulièrement soignée ce qui en fait une base de choix pour être transformée en œuvre d'art. La peinture va pouvoir sublimer la photo par les jeux de matières et le choix des couleurs. Cela va contribuer à renforcer l’atmosphère autour du sujet par le jeu d'ombres et de lumière mais surtout, cela va mettre en avant ce qui nous marque tout particulièrement. Par la peinture, il est possible d’appuyer et de faire ressortir une ambiance ou LE détail qui nous a fait vibrer :  un orage se préparant au-dessus d’une côte, une intensité de regard, une émotion…

Souvent, il nous est demandé de réaliser une peinture figurative pour intensifier ce moment. Par cette méthode, les personnes se reprojettent beaucoup plus facilement car le souvenir est indemne.

Mais aussi par de l’art abstrait.

Transposer une photo en tableau n'impose pas d'en faire une copie conforme ! Il n'est pas interdit d’en faire une œuvre abstraite, voir conceptuelle. Il faut certes garder l'essence même du sujet mais sa représentation peut être innovante et le souvenir peut s'en trouver ainsi renforcer.

Personnellement, j'ai été très marquée par un paysage du Mercantour, par un chaos minéral découvert lors d'une randonnée. Je me suis inspirée de la photo que j'en ai prise pour peindre MA carte postale « Spirale ».

Photo inspiratrice (Mercantour)

Tableau inspiré ("Spirale")

Vous allez me dire qu'effectivement, il y a un sacré gap entre la photo et la photo. Peut-être. …. Mais pas tant que çà    …  J’ai gardé ce qui m’a frappé dans ce paysage rocheux : le chaos. J’ai retranscrit les blocs de pierre en immeubles s’effondrant et le jeu des couleurs (rouge et noir) renforce cette sensation. La visite de cette région s’est faite lors de la Covid : cette peinture s’appuie sur ce paysage pour renforcer cette période de chaos. Ainsi, en regardant cette œuvre, je revois tout ce chamboulement qui a percuté notre vie mais aussi que le chaos créé l’avenir.

Faites naître VOTRE tableau !!

Lancez-vous, immortalisez ce moment qui a marqué votre vie : faîtes vous plaisir et mariez votre amour pour la peinture à votre sensibilité !

Et surtout, quelle fierté de montrer à vos amis, à votre famille, VOTRE œuvre unique dont VOUS avez été l’instigateur !

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Lorsque l’on veut se faire plaisir, il n’y a rien de plus désagréable que de s’apercevoir après coup que l’on s’est fait avoir. 

Tous les milieux sont concernés et le monde de l’Art ne déroge pas à la règle. Si pour les tableaux de maître, il existe tout un consortium d’experts, les œuvres d’art vendues plus modestement sont beaucoup plus au jugé de l’acheteur. C’est d’autant plus vrai, lorsqu’il s’agit des premiers achats ! Cependant, il existe quelques astuces pour se faire plaisir et que ce plaisir soit total. Et c’est ce que je vais expliquer dans ce qui va suivre.

Le lieu n°1 à favoriser : les expositions locales

Renseignez vous sur les expositions qui ont lieu sur votre commune ou dans les environs. C'est l'occasion de rencontrer des peintres amateurs et, qui sait, le peintre dont vous tomberez amoureux du style. Ces expositions peuvent être organisées par les Régions, les Mairies, mais le plus souvent, c'est par le biais d’associations.

Vous avez très peu de chance d'être arnaqué lors de ces expositions, beaucoup moins que lors de  vente sur internet. De plus, vous aurez tout le loisir de pouvoir échanger avec le peintre : que ce soit sur ses techniques, ses motivations et inspirations. Peut-être  vous proposera-t-il aussi de découvrir l'antre de ses créations : son atelier.  Bref, d'avoir cette richesse d'un échange direct qui donne aussi une autre dimension à l'achat d'un tableau : vous connaissez le peintre !  

L’autre avantage, et pas des moindres, est que vous pourrez peut-être négocier le prix d'autant plus que des peintres, voyant que vous avez un vrai coup de cœur pour l'une de leurs toiles, vont y être plus sensibles et accepterons plus facilement. Il faut cependant retenir que les tableaux vendus à ces occasions sont quasiment tous au juste prix. Ces artistes n'étant généralement pas coté, le prix du tableau est calculé sur le prix d'achat des matériaux plus un petit quelque chose afin que l'artiste ait un petit bénéfice. Soyez donc attentif à ne pas proposer un prix trop bas. Pour vous faire une idée du juste prix, regardez les dimensions du tableau et re-parcourrez l'exposition en relevant les prix de ceux qui font la même dimension. Cela vous donnera une fourchette : négociez à partir de çà.

N'hésitez pas à demander si l'œuvre est vendue avec un certificat d'authenticité : c'est un gage de sérieux mais ce n'est pas une obligation. De plus, sait-on jamais, pour peu qu'un jour cet artiste se fasse un nom dans ce métier …. ! 

La bonhomie de ces rencontres ne doit toutefois pas faire oublier que le tableau doit tout de même être de qualité. Une petite astuce pour s'en assurer : pour être sûr d'acquérir un tableau réalisé avec des matériaux de qualité,  vérifiez la toile ! Retournez la et vérifier l'absence de trace l'humidité (auréoles, coulures). De plus, posez la toile sur une surface plane : elle ne doit pas être vrillée (cela traduit une toile de mauvaise qualité). La toile doit être bien tendue sur le châssis (pourtour bois) et ne pas plisser. Si le tableau est récent et que vous observer ces défauts, il y a de très grandes chances que ceux-ci s'accroissent avec le temps.

Le lieu n° 2 : les vide-greniers (à ne pas confondre avec « brocante »)

C’est LE lieu d'échange de prédilection des Français et c'est une piste à creuser. Il est possible de découvrir une œuvre d'art peinte par un nom de la peinture. Certes … mais c'est extrêmement rare de tomber sur cette perle rare !!! Les personnes y vendent des tableaux suite à un héritage ou tout simplement parce qu'elles veulent changer leur décoration intérieure. Aussi, si le choix est relativement important (relativement à la taille du vide-grenier), vous avez des chances de trouver votre bonheur : c'est tout l'art du vide-grenier !

S’il est difficile de demander un certificat l'authenticité, vous pouvez toutefois vous renseigner sur l'œuvre d'art que vous visez. S'imprégner d'une toile, c'est aussi en connaître l'histoire. Peut-être que la peinture est une histoire de famille car peinte par l’un de ses membres : vous allez alors pouvoir glaner beaucoup de renseignements intéressants. S'il s'agit d'une toile que le vendeur vend parce qu'il fait évoluer son intérieur, c'est alors à vous de lui créer son histoire ! Se faire plaisir est le fondement de l'Art ! Amenez donc votre pierre à l'édifice ! 

Les attentions à porter à la toile énoncées précédemment restent tout aussi valables ! Le prix peut être très attractif, ce n'est pas une raison de se retrouver déçu par la suite. Le but est d'avoir tout autant de plaisir à admirer cette peinture au fil du temps. 

Un petit mot quant aux brocantes, terme souvent utilisé pour parler d'un vide-grenier par abus de langage. Une brocante rassemble des brocanteurs qui eux sont des revendeurs professionnels. Vous constaterez que les prix sont « quelque peu » plus élevés. Attention, certains d'entre eux viennent ternir le métier en proposant des tableaux chers, voir très chers, alors que le peintre n'a pas de cote ou que le tableau est de mauvaise facture. Surtout, demandez un certificat l'authenticité si vous décidez d'acheter. Sans cela, je vous conseille de  passer votre chemin. 

Le lieu n°3 : Internet ...avec un peu plus de prudence

C'est à la fois l'endroit où il y a le plus grand choix mais aussi où le risque de se faire avoir est le plus important ! Il est arrivé d'entendre qu’une personne ayant commandé un tableau, annoncé réalisé en 1 exemplaire (donc unique) reçoive une reproduction mondiale de piètre qualité : de quoi faire passer le goût de trouver le tableau que l’on recherche pour mettre en valeur son style. Et c’est dommage !

Premier conseil, regarder de près le site marchand. Si vous voyez qu'il vend beaucoup de choses différentes, passez votre chemin. S'il propose des tableaux a des tarifs particulièrement attractifs, soyez sûr qu'il s'agit de tableaux réalisés à la chaîne, sans valeur artistique particulière. 

Certains sites tels que Ebay et le Bon Coin sont intéressants car ils offrent une garantie à l'acheteur en cas de soucis. J'utilise particulièrement le Bon Coin. Il permet une transaction sécurisée tant pour l'acheteur que pour le vendeur. De plus, il a une messagerie sécurisée c'est-à-dire que toutes les discussions sont enregistrées ce qui limite très fortement les litiges et cela décourage les personnes mal intentionnées : le Bon Coin vigile particulièrement les vendeurs arnaqueurs. Si vous êtes acheteur potentiel et que le vendeur vous propose très rapidement de discuter par mail extérieur au site ou par téléphone,  fuyez ! Un vendeur sérieux n'a rien à cacher !. N’hésitez pas à demander un certificat d’authenticité et, pourquoi pas, demander si l'œuvre possède un numéro d'enregistrement  auprès d'un organisme d’art officiel. Avec l’un ou l’autre de ces éléments, vous avez alors l'assurance que l’artiste peintre est vraiment un artiste peintre ! 

ENTRE VOUS ET MOI   

A votre disposition pour poursuivre cette discussion à partir de « Contact » depuis mon site marysechauvin.com ! 

A mon sens, il y a deux grandes étapes à franchir pour un peintre : se trouver et accepter de vendre sa passion.

Si ces étapes semblent à première vue anodines pour une personne non peintre, je peux vous affirmer que passer de l'ombre à la lumière n'est pas simple que ce soit pour coucher une part de soi dans ses toiles ou expliquer son travail notamment le contexte d’une réalisation !

Lorsque l'on peint ….

La première étape est déjà de trouver son identité ! Et trouver son identité commence par trouver LA technique qui fait vibrer ses créations.  Pour ma part, j'ai commencé par le crayon gris : cela permet de dessiner partout, de jouer sur les ombres et les lumières, de s'entrainer facilement et à n'importe quel moment. Puis je suis passée aux feutres … noirs ! Ce n'est pas une grande révolution si ce n'est que lorsque le feutre dérape, le rattrapage est beaucoup plus compliqué !!!! Les astuces pour récupérer le trait égaré ont leurs limites !!!!.

Comme la télévision, j'ai fini par passer à la couleur. Lorsque j'ai découvert la peinture à l'huile, cela a été la grande révélation.  Oh, j'ai bien essayé d'autres méthodes mais ce petit frisson d'excitation à la création n’a jamais résonné de la même façon. L'aquarelle m'a laissée parfaitement de glace.  L'acrylique sèche trop vite pour moi : j'ai besoin d’avoir le temps de ressentir la peinture, de la modeler au fur et à mesure pour m'en imprégner et révéler le résultat escompté. L'acrylique a des propriétés telles que ponctuellement je peux l'utiliser mais elle ne me permet pas de m'épanouir pleinement. Quant au pastel, les jeux sont beaucoup plus nombreux, le champ des possibilités beaucoup plus ouverts mais, j'ai mes périodes : un coup, je m'y lance puis j'ai une période de boudage ! Allez savoir pourquoi ……

Mais, la peinture à l'huile, c'est tout autre chose. Le fait de pouvoir y revenir même après quelques jours, alors que la peinture a commencé à s'affirmer sur la toile, ajuster le trait pour modeler l'effet final. Je dois avouer que ce jeu entre moi et la matière est extatique.

Lorsqu’un peintre peint, il dévoile sur une toile une partie de lui. Et ça, ce n'est aussi possible que s'il est en symbiose avec la matière avec laquelle il travaille. Une œuvre d'Art prend toute sa valeur dans la transcription de l'état d'esprit de la personne qui tient le pinceau. Je dis bien « tenir » car si souvent je le guide, je m'aperçois que parfois c'est lui qui mène mon geste car peindre, c'est se vider l'esprit et l'esprit étant facétieux, il prend parfois les commandes sur le geste ! Ce lâcher n'est possible que si le mariage entre l’artiste et sa technique est parfait

Il y a ensuite un second lâcher qui est beaucoup plus compliqué, c'est justement la seconde grande étape à laquelle je faisais référence : l'art est le miroir de l'âme et l’artiste est lié à sa toile. Si nous la faisons naitre et la faisons grandir, il arrive ce moment où il faut passer le relai afin qu'elle puisse continuer à s'épanouir.  

Ce moment redouté : la transmission

On pourrait croire que la continuité évidente de la création d'une œuvre d'art est sa vente …. Et bien non. Tel un parent avec son enfant qu'il aurait vu grandir, il n'est jamais évident de couper le cordon pour passer le relai même si c’est tout ce qui fait la quintessence de l'Art : le partage ! Mais c'est aussi ce qui en fait toute sa complexité. Regardez ce parent qui voit la chair de sa chair partir avec une personne inconnue pour continuer sa vie. En tant que peintre, c’est exactement le même sentiment : un tableau ne se crée pas sans que l’Artiste n'investisse une part de lui. Nous retranscrivons toujours une partie de nous-même dans nos œuvres. Il nous faut donc accepter de transmettre cette petite part de nous à une personne que nous ne connaissons pas. A cette introduction dans notre intimité, il faut de plus franchir une étape cruciale au préalable : le regard des autres. Se mettre à nu sur une toile, y coucher ses convictions, son ressenti, dans l'intimité de son atelier est autrement moins intimidant que de l'afficher devant la première personne venue. Chaque artiste vit cette épreuve à sa façon. Certains ne franchiront jamais le cap car trop de sentiments, trop de jardins secrets sont engagés. D'autres le feront « sans se retourner », sans hésitation ; enfin, certains prendront le temps qu'il faut pour assumer la critique qui en découlera. Ce n'est pas évident de savoir comment nous accueillerons les commentaires des visiteurs voir de nos pairs. Pour ma part, il m'a fallu un certain temps car si en atelier partagé, nous échangeons nos commentaires, un lien d'intimité s'est créé au fil du temps. Ce lien permet d'établir un rapport de confiance avec l'autre ; ainsi s'ouvrir se fait plus naturellement.

Exposer lors d'une exposition devant un public est complètement différent : nous sommes mis à nu devant des personnes que nous ne connaissons pas. Il n'est pas évident d'expliquer dans ce contexte l'intimité de création du tableau qu'ils regardent…. D'autant plus si la peinture est abstraite car, du moins pour ma part, c'est là que je m'ouvre le plus. Rien n'est plus simple que d'ouvrir une part de soi dans une écriture plus subtile qu'une représentation figurative !  

A votre disposition pour poursuivre cette discussion à partir de « Contact » depuis mon site marysechauvin.com !